Image dans la fête : pratiques de résistances contemporaines

Mon attrait pour la fête et la musique électronique commence dès l’enfance.

On va à la médiathèque, mon père choisit des CD pour faire des compilations. Attirée par le visuel de la pochette, je sélectionne l’album d’Agoria – The Green Armchair. On découvre ensemble cette musique répétitive, progressive, explosive. On fait la fête : on peut boxer les sièges de la voiture et danser sur la table du salon. Chorégraphies déchainées. Ensuite Vitalic, Birdy Nam Nam, Chemical Brother, Mr. Oizo. Puis j’attends ma première fête dehors. Ma mère m’emmène un soir aux nuits électroniques du festival Ososphère à la COOP, en 2017 (2manydjs, Boys Noize). Puis je cherche les fêtes, avide de les vivre encore. 

2018 soirée clubbing à la laiterie (Agoria, Oxia), 2019, colo en angleterre je rêve de fuguer pour découvrir leur club. A Strasbourg le Molodoï, le Stride, Le Kalt, la Kulture avec mes ami·es du présent et du futur. La première free party, les totems de caissons qui grattent le ciel, les basses dans le ventre. Des voyages dans d’autres villes et pays voisins. Atteindre des états de transe, de rêves éveillés, surréalistes, aussi garder un lien avec le “soit enfant”. Dans l’adolescence, ce sont des espaces de liberté, de résistance à la rigidité du quotidien et de la vie adulte, par le temps de la nuit, par le rêve. L’emploi du temps se distord.

En 2020 le covid stoppe – presque – tout. On organise des fêtes privées dans des bunkers et se fait saisir notre matériel. Le BAC dans la poche grâce au confinement, c’est l’occasion rêvée de découvrir le djing puis – comme hack au montage vidéo – le vjing.

Des racines noires, queer et résistantes.

La musique techno venue de Détroit, ville industrielle dans le Michigan durant les années 80 est d’abord une prise de pouvoir sur les machines, par les machines. Inspirée de la science fiction et du futurisme d’Alvin Toffler et Philip K Dick, cette musique électro et techno est simple, populaire et dansante. Elle émerge dans une scène gay et afro-américaine, notamment grâce à l’influence déterminante de DJs queer tels que Ken Collier – issu de la scène disco. [1] Durant la seconde vague de la musique de Détroit, dans les années 90, le groupe Underground Resistance qualifie sa techno de politique et revendique l’identité noire, dénonce les violences policières, le génocide amérindien, l’esclavage.[2] Ce discours apparait dans leurs paroles, titres, éléments graphiques. Le groupe met aussi en avant la création communautaire et indépendante – des studios et circuits de productions classiques, aussi du système “star” – en créant leur propre label et divers studios, aussi par l’anonymat des artistes. [3
“Mad Mike en particulier, inscrit le label Underground Resistance dans une mythologie d’anticipation confinant au politique, en professant une forme de « révolution électronique » menée par le son et le tempo, qui doit faire exploser les monopoles des Majors du disque et renverser les productions mercantiles. “ [4]

“I wanna

I wanna hide

I’m a voice from the past

Standing in the future

Forever haunt you

You

Should have never done this to us

Because now

We can never rest

We are

Black and electric

Strong and electric

Black, electric “  [5]

Image de « Riot », Vinyle d’Underground Resistance, Riot EP 1991. Les titres des morceaux “Riot’, “Panic”, “Rage”, “Assault” les titres appartiennent au champs lexical de la révolte.

[1] SICKO, Dan et RIVALLAN, Cyrille. Techno rebels: les pionniers de la techno de Detroit. Paris : Éditions Allia, 2019.

[2] Du cœur dans la machine : épisode 1/4 du podcast Techno : musique non-stop [en ligne]. 18 septembre 2023. [Consulté le 23 novembre 2025]. Disponible à l’adresse : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/du-coeur-dans-la-machine-3127565

[3] Underground Resistance [en ligne]. [S. l.] : [s. n.], 22 août 2025. [Consulté le 23 novembre 2025]. Disponible à l’adresse : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Underground_Resistance&oldid=228323085.

[4] Techno de Détroit [en ligne]. [S. l.] : [s. n.], 25 mars 2024. [Consulté le 23 novembre 2025]. Disponible à l’adresse : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Techno_de_D%C3%A9troit&oldid=213650397.

[5] Vinyle d’Underground Resistance, Riot EP 1991. Les titres des morceaux “Riot’, “Panic”, “Rage”, “Assault” (émeute, panique, rage, attaque en français) appartiennent au champs lexical de la révolte.
[6] GILLETT, Ed et HEUGUET, Guillaume. Strictly Business Techno. Gentrification et résistance dans l’économie nocturne. Audimat [en ligne]. Audimat Éditions, 2024, Vol. 21.

[5]

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détail ! Qui se déplie !

TITRE

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Bienvenue sur mon site, je suis Ludivine, voici le sommaire de mon mémoire

Sommaire

Introduction

Partie 1

Sous partie 1

Sous partie 2

Partie 2

Sous partie 1

Sous partie 2

Notes

Texte